mercredi 26 mai 2010

l'histoire n'est pas finie



Et voilà Ilop et ses dromadaires qui cheminent.
Il est tranquille.
Tout est rentré dans l'ordre.

le jeune garçon qui a récupéré les cornes, a voulu, à tout prix, me les vendre.
j'étais heureuse de ma trouvaille,
mais je n'aurais vraiment aucun plaisir à l'acheter.
je suis fâchée par cette insistance
et en même temps je sais que, moi la touriste,
je suis un peu responsable de cet état de fait.
Même si j'essaie d'être discrète et en harmonie avec le pays, ma richesse matérielle est tellement immense à côté de la leur,
comment ne pas comprendre que tout peut être bon à négocier .



Nous approchons des dunes tantôt caressées tantôt fouettées par le vent.







Une petite

silhouette

perdue

dans

le désert,

Anita.










La nuit tombe
le dromadaire
se détache

sur l'horizon.









Ilop et moi près du feu, assis sur le sable tout froid.
Une magnifique journée qui va bientôt finir.

mercredi 19 mai 2010

les cornes d'antilope

Maintenant nous marchons tous les 3 à pied, histoire de nous dégourdir un peu les jambes et de voir le paysage d'une autre façon et même de faire des découvertes inopinées.
C'est ainsi que je trouve 2 cornes d'antilope qui me vaudront un conflit avec les enfants du village...



le village dont j'ai parlé précédemment.

Quelques cases en terre battue dont on voudrait s'approcher mais notre guide préfère nous amener un peu plus loin.
Effectivement, des femmes magnifiquement habillées et des enfants arrivent. Elles portent des saris bleu nuit à petits motifs de couleur ainsi qu'un gros anneau au nez.
Les enfants, filles et garçons, contrairement à ce que j'ai vu jusque à présent, ont tous les cheveux coupés très courts.
Mesure d'hygiène ou coutume ancestrale, je n'ai pu le demander à Ilop, car l'un des enfants ayant vu les cornes d'antilope, cherche à me les retirer violemment.
J'essaie de lui expliquer que je les ai trouvées et qu'elles sont à moi!
Mais je pense aussi qu'elles appartiennent au désert ou à ceux qui y vivent et je lui rends les cornes non sans regret.



elles ressemblaient beaucoup à celles de cette splendide gazelle chinkara trouvée sur internet.

le "chaï"

A la première pause, Ilop nous prépare un "chaï"




le voilà qui verse l'eau.


le petit feu de brindilles,
la casserole posée sur 3 pierres dans le sable,
pas de souci d'équilibre comme sur une terre dure;
il suffit d'enfoncer un peu plus ou un peu moins et tout se retrouve à niveau.
l'eau bout bientôt pour le chaï.

c'est le thé.
le chaï masala, c'est le thé traditionnel aux épices :
cardamome, cannelle, gingembre, anis étoilé, poivre, clous de girofle.
avec ou sans lait, mais toujours sucré.
Selon les régions, le mélange d'épices est différent; dans l'ouest de l'Inde, ni anis étoilé ni poivre.
On peut également y trouver des amandes et parfois du safran, de la noix de muscade, de la racine de réglisse, des pétales ou de l'extrait de rose.
La plupart du temps on fait une décoction avec du thé noir, mais on peut employer du thé vert.
Il est toujours très sucré; sucre blanc, sucre roux, jaggery, miel...



On s'imagine volontiers que le thé est la boisson de l'Inde et que les
Britanniques ont emprunté cette habitude aux Indiens.

Il n'en est rien.
Avant la colonisation, le thé servait plus de médication que de boisson.
Ce n'est qu'au cours du XX eme siècle que la consommation du thé a décollé en Inde, suite à une intense campagne de promotion de la Compagnie des Indes.



Pendant que nous dégustons le breuvage brûlant, Ilop fait la pâte à chapatis et épluche les légumes,
assis en tailleur, il prend son temps.
Ce sera notre repas pour le midi, les autres jours, même chose.
Pas de carte !
On mange des légumes frais, c'est déjà merveilleux!
oignons, choux, chou-fleurs, piment revenu dans l'huile; quelques pommes de terre,
le tout mijoté un long moment.
pas de boites encombrantes et rigides; des petits sacs en plastique pour tout, même pour l'huile.



Repos allongé sur de bonnes couvertures.

Visite d'un autochtone qui a perdu des bêtes et partage notre repas.

Un peu plus de 2 heures après, nous repartons.

samedi 15 mai 2010

Dans le désert





Pour Suzanne, cette photo qui montre bien de quoi se nourrissent ces pauvres chèvres... peu de choses , quelques arbustes épineux !





Une charrette trainée par un dromadaire et dont les roues sont celles d'avion hors-service.





En plein mouvement son grand cou tendu vers le ciel.

il obéit à l'ordre du chamelier.





végétale, presque animale, cette feuille me fait penser à un cuir travaillé.

Désert de pierres.......pas tout à fait


On croirait voir une bombe volcanique !








Le fabuleux relief de ce rocher me fait rêver.






On arrive aux pierres taillées et aux constructions des huttes en terre battue.







Tout cela est bien dur et sec, heureusement il y a ces fleurs du désert fraiches etaus feuilles veloutées.

vendredi 14 mai 2010

...et l'on revoit les dromadaires s'abreuvant



un peu moins minéral!

quel est l'auteur de cette composition si originale ?

que signifie-t-elle ?

quelle est son utilité ?



c'était en tout cas la fin du désert de pierres et nous voilà en des lieux habités.










ils sont là tous les 3, moment attendu et délicieux !
ne les dérangeons pas.




Grosse tête et petites pattes!
Là encore, drôle de bestiole !
J'aime surtout Ilop qui lui aussi se désaltère.

jeudi 13 mai 2010

bref retour en arrière

C'est vrai que nos photos sont différentes , complémentaires...

ce serait dommage de se contenter seulement des miennes, alors que Pedro en a fait de si belles!



Voilà le départ.
Ilop et "le premier de cordée" avancent du même pas décidé.



Ici, la petite caravane chargée de nourriture, de la réserve d'eau potable ( 40 litres), des couvertures et des ustensiles de cuisine.

Après avoir traversé l'étroite route goudronnée, on se retrouve dans une étendue semi-désertique avec pas mal de buissons et quelques arbustes;


puis on a un passage de désert de pierres,













aux formes bizarres et tarabiscotées ... extraordinaires, modelées par l'érosion éolienne que rien n'arrête dans cet espace immense.

je trouve cela magnifique; j'en rapporterai d'ailleurs une qui me servira de presse-papier.
Ce sont de véritables oeuvres d'art.
Quelles merveilles tu ferais, Roger, avec cette abondance et cette variété de matériaux!

mercredi 12 mai 2010

toujours le désert du Thar



C'est la halte du soir, Ilop après avoir nourri ses bêtes (qui doivent transporter leur maigre fourrage), boit à grandes gorgées l'eau plus très fraiche; elle refroidira pendant la nuit et ce sera plus agréable.
Nous faisons de même et nous partons nous dégourdir les jambes et découvrir les environs.
Nous sommes dans les " petites dunes de Dungar". Le sable est brulant et en l'espace d'une petite demi-heure, avec le coucher du soleil, il devient froid. C'est délicieux....courte balade dans les dunes, chacun de son côté. Le paysage semble le même à perte de vue, pourtant, nous rapporterons des photos bien différentes.




Ilop, devant les flammes; la nuit est tombée et on apprécie le feu.

jeudi 6 mai 2010

Thar encore

nous continuons notre périple à travers divers paysages





un semblant d'oasis!!!



le sable grossier, une maigre végétation, le début des dunes
Pedro en a assez d'être en selle; il préfère marcher un moment.
on, aperçoit son buste comme posé sur le sable.



un peu plus loin les brebis dont la longue toison,les protège de la chaleur de la journée comme du froid de la nuit.
On peut atteindre 45 ° aux heures les plus chaudes
et la nuit en hiver avoir des températures négatives
dans le désert du Thar appelé aussi Grand Désert Indien.


ce que nous abordons maintenant est bien différent, nous approchons d'une véritable oasis
un village habité par toute une communauté pastorale.


les enfants

accourent

vers nous et

les femmes magnifiquement habillées s'approchent aussi.

Epais tissus bleus foncés, aux fins et délicats motifs dorés, drapés avec grâce.
Pas évident de prendre des photos sur le dromadaire qui marche à son rythme ondulant.
et puis j'ai besoin de leur permission, je ne me sens pas le droit de mitrailler
C'est assez difficile de doser ce qu'il est décent de faire et ce qui ne l'est pas .
En même temps je sais que ce moment est unique et je voudrai en avoir des traces.
Pour l'instant j'en ai encore le souvenir.
Bref, je n'ai rien à vous montrer.

mercredi 5 mai 2010

Thar suite





Ces 2 photos, simplement pour montrer la docilité de nos dromadaires.
Une pierre posée sur la corde enroulée au sol, ils restent tranquilles.






Ilop explique à Pedro comment procéder au chargement.

lundi 3 mai 2010

désert du Thar 2



Deuxième arrêt, ce sont les heures les plus chaudes, il faut trouver un petit coin d'ombre pour manger.
Le dromadaire se repose, il n'est pas encore débâté car Ilop, notre guide s'occupe des 2 autres.



La priorité ce sont les animaux, car sans eux plus rien n'est possible.
Bien sûr, nous ne sommes pas dans des conditions extrêmes et notre périple n'a rien a voir avec celui des chameliers d'autrefois, mais... le respect de l'animal est impératif.



Ilop prépare le repas.
Simplement, comme les hommes du désert,
cette simplicité, cette lenteur des gestes en même temps que cette précision,
l'absence de mouvements inutiles
sous ce soleil de plomb
tout cela fait prendre conscience du peu d'importance réelle et de la vanité de notre vie quotidienne d'occidentaux de base.





qu'elle est belle tout près des épineux .








elle s'approche de nous, il restera peut-être quelques épluchures!



oui, regardez bien !
un morceau d'oignon rose et une feuille de chou-fleur.