lundi 28 décembre 2009

En route vers Amber.

Samedi 21 Novembre, comme prévu nous allons à Amber en bus.
Gopal est devant la porte de Devi Niwas et veut nous emmener; difficile de négocier un simple trajet jusqu'à Hawa Mahal et le départ des bus mais on y arrive. Il est un peu contrarié car il avait sans doute prévu de passer la journée avec nous.
Avant de prendre le bus il faut faire une photo d'Hawa Mahal pour Olivier.
C'est plus facile que je le pensais, car un commerçant nous propose de venir chez lui et de grimper sur sa terrasse juste en face. On ne peut rêver mieux; c'est magnifique.






Et pour qu'on se rende bien compte à quel point ce merveilleux palais est imbriqué dans la ville et les échoppes, voici encore quelques photos.



Avant de redescendre sur la grand-rue, je m'attarde un moment pour admirer les bijoux en argent que ne manque pas de nous proposer notre guide.



Puis nous repartons vers l'arrêt du bus; pour 20 roupies, il nous conduit à Amber par une route assez tortueuse qui mène à une vallée entourée de collines escarpées.
C'est une ville dont le nom était déjà cité au II eme siècle après J.C par Ptolémée.
( mathématicien, astronome, astrologue, géographe grec vivant à Alexandrie.)
Elle s'est développée au XII eme siècle avec la construction de la citadelle des Kachwahas.
Puis vers 1600 ( en 1592 d'après certaines sources), le raja Man Singh I qui fût le premier à servir l'empereur moghol Akbar, l'a dotée de fortifications et il a fait construire des palais et des jardins de type moghol.

samedi 26 décembre 2009

Chez Gopal , les mariages arrangés.

La journée se termine, mais Gopal nous invite à venir écouter sa musique et à boire
un chaï.






Il joue des tablas et son jeune frère avec lequel il habite, joue d'un clavier
inconnu pour nous et chante. Le concert a lieu dans une minuscule pièce où nous
entrons après nous être déchaussés.
Assis sur le sol, nous les écoutons jouer et chanter, c'est très agréable.


Ensuite nous allons dans une autre pièce aussi petite afin que le cadet
prépare le repas, accroupi à terre, sur un petit réchaud, dans un plat en
aluminium assez profond et resserré au milieu; je n'en ai jamais vu de
semblable en France. Il m'explique bien comment il s'y prend et ensuite nous
mangeons avec eux.
La surface totale des 2 pièces et de la petite entrée fait moins de 20 m2.





Nous restons encore un moment à discuter, assis sur le lit qui emplit pratiquement
toute l'autre pièce et Gopal nous montre sa collection de billets de banque du
monde entier.
Bien entendu, il n'a pas d'euros; on se rendra compte ensuite que nombreux
sont ceux, de tous âges, qui font cette collection et arrondissent ainsi
leurs fins de mois. Une autre méthode consiste à s'approcher d'un touriste et à
échanger le billet étranger inutilisable en Inde, contre des roupies.




Gopal nous apprend qu'il est marié depuis 3 ans et nous fait voir les photos de son
mariage et de toute sa famille.
Il nous apprend également qu'il habite à Jaïpur, que son épouse ne vit pas au
même endroit et qu'ils ne se voient que de temps en temps. Cela nous parait
d'autant plus bizarre que normalement, l'épouse va habiter dans la famille de son
époux. Après réflexion, mon hypothèse est que la femme de Gopal vit bien dans sa
belle-famille, peut-être à la campagne mais que ce sont lui et son jeune frère qui
ont quitté la maison familiale pour des raisons économiques et qu'ils retournent
régulièrement au bercail.


mercredi 23 décembre 2009

Retour sur Jaïpur

Nous prenons le chemin du retour avec quelques arrêts " proposés" par notre conducteur.

Une fabrique de tissus, où travaille un de ses frères!!

Une entreprise de polissage de pierres semi-précieuses où travaille un autre de ses frères !!! Il ne faut pas oublier que Jaïpur est un grand centre mondial de la taille des pierres précieuses.

Nous arrivons à repartir sans achats .

Puis nous rencontrons 2 dromadaires en habits de fête.




et un éléphant vraiment impressionnant qui repart sur Jaïpur.

lundi 21 décembre 2009

Jal Mahal



Nous voilà partis en direction


d'Amber qui était jadis la


capitale de l'état de Jaïpur.



A droite de la route

le lac MAN SAGAR au

milieu duquel se dresse

le Jal Mahal ( palais de l'Eau).

qui date du XVIII eme.

En longeant à pied le lac( parfois nommé lac Maota), on rencontre 2 Madrilènes très sympas, Lola et Antoine.

Ils nous recommandent

chaudement la visite

du Fort d'Amber.

On rencontre également

un magnifique troupeau

de buffles, venus sans

doute s'abreuver.

samedi 19 décembre 2009

Jantar- Mantar



J'ai faim, on propose à notre guide que nous allions acheter quelques samoussas pour les manger avec lui. Quand on a un petit creux, il suffit de s'arrêter au bord de la route, on trouve des fruits, des légumes de toutes sortes, des tas de petites choses frites devant nous, très bonnes, et qui ont un grand avantage, la friture a tué une bonne partie sinon tous les microbes qui circulent.
Peu importe qu'après on enveloppe tout cela dans du papier journal.

Ensuite nous allons à Jantar- Mantar, dont le nom hindi est Yantra (instrument) Mandir (temple).
Cet observatoire astronomique a été construit à Jaïpur sur ordre du maharaja Jaï Sing II , entre 1727 et 1733.
Les constructions étranges qu'il contient ressemblent à des oeuvres d'art géantes et futuristes; surtout pour le 18 eme siècle. Ce sont en réalité, des appareils hypersophistiqués capables par exemple d'indiquer l'heure à la seconde près.
Je prends un audioguide en français, heureusement que cela existe, et je me promène dans cet espace aménagé par le maharaja.

au fond, sur cette photo, on aperçoit les échafaudages en bambou, vraiment remarquables, qui servent à la rénovation et à l'entretien continuel des différentes parties.




Ce petit édifice rond s'appelle le RAM YANTRA et permet de définir azimuts et déclinaisons des planètes et des astres.




Les femmes travaillent à l'entretien des jardins.


Cette plateforme comporte 12 petits bâtiments dont chacun correspond à la position du soleil au moment de son entrée dans un nouveau signe du zodiaque.
Ce sont les SAMRAT YANTRA ASTROLOGIQUES.
le Verseau

Les Gémeaux




le but du prince Jaï Singh était non pas de faire faire des recherches en astronomie, mais de permettre à son gourou d'établir des thèmes astrologiques et de fixer par avance les dates favorables à certains événements comme les mariages, les batailles avec l'ennemi etc.
On retrouve cette demande de prédiction dans tout le Rajasthan, en particulier à Jodhpur au palais du et encore actuellement dans la vie de tous les jours de beaucoup d'Indiens.



Quand je pense que cet extraordinaire ensemble date de 1728,,, c'est à peine croyable tant la construction semble récente, propre, pure.
Elle est entretenue méticuleusement et je suppose que certaines parties ont été refaites. En tout cas,on voit partout des gens qui travaillent; je prends quelques photos, pas toutes aussi réussies que je l'aurais voulu, mais qui donneront une image assez fidèle je l'espère. En lisant mon courrier le soir, j'apprends justement qu'Olivier serait content d'en avoir. heureusement que j'y suis allée, j'hésitais un peu, mais je ne regrette pas.


Le LAIPRAKASH YANTRA
2 hémisphères creux en marbre encastrés dans une plate-forme; cela permet de connaître le parcours du soleil dans le zodiaque.






Les moyens de construction sont encore au 21 eme siècle , très rudimentaires, et c'est la force de l'homme ou la force de l'animal qui est le plus souvent employée. Je vois transporter le sable dans de grosses bassines en métal, plus souvent par des femmes que par des hommes. Elles tapent avec une baguette en bois les murs qui viennent d'être cimentés; sans doute pour en enlever l'aspect trop lisse.
Je suis émerveillée de voir tout ce que l'on peut faire avec si peu de moyens; mais beaucoup de savoir-faire, d'imagination, de patience et surtout beaucoup , beaucoup de main-d'oeuvre. Car inutile de le dire, sur un chantier, ils sont nombreux les hommes et les femmes en sari
Et que gagnent-ils ?



infos sur le Jantar Mantar

vendredi 18 décembre 2009

Temple du Dieu-Soleil

On arrive au col de la chèvre-brebis-dromadaire, et on redescend vers le réservoir d'Hanuman par un sentier en escalier assez large.
Des gorges rocheuses et arides, une végétation plus que maigre; tout est couvert d'une fine poussière qui vole partout et gène la respiration. Les buissons et le sol sont jonchés de sacs en plastique, de morceaux de tissus, de papiers de bonbons indégradables, de bouteilles vides: c'est désolant!







Les singes sont
toujours là
le poil brillant,
pour une fois,
immobiles. ,

Retour jusqu'au temple du Dieu- Soleil



d'où l'on domine la " Ville de la Victoire" et les plaines environnantes.

C'est un petit temple à l'intérieur d'une enceinte dans laquelle il y a quelques habitations, dont celle de la jeune femme qui nous accueille.
Petite, menue, souriante, les yeux sombres, un sari lumineux, elle est magnifique.
Pedro se fait faire un tatouage au henné sur le bras et nous redescendons.




Un don pour le temple serait le bienvenu, mais il n'est pas obligatoire. Nous saurons ensuite par notre guide que le tatouage coûte 2 fois plus cher qu'en ville. La différence sera pour le Dieu-Soleil.

jeudi 17 décembre 2009

Monkeys Temple suite



A mi-chemin,


près d'un autel


aux colonnes sculptées,





quelques femmes dansent, chantent,
jouent de différents instruments;
c'est très gai, très coloré,
elles sont très souriantes
et demandent à se faire photographier.




La photo faite, elles réclament quelques roupies,
mais Pierre est inflexible " il fallait le dire before ".
C'est à chaque fois un cas de conscience, mais d'une manière générale, d'après mes lectures et différents échanges, il n'est pas souhaitable de se prêter à ce jeu, même si pour nous quelques roupies ce n'est pas grand chose.
Particulièrement avec les enfants qui ont vite fait par leur sourire ou par leur insistance d'obtenir ce qu'ils veulent des touristes. Ils gagnent en une journée ce que gagne leur père en une semaine quelques fois plus et cela entraine de sérieuses perturbations dans la famille, car les parents sont de ce fait dévalorisés et ont du mal à jouer leur rôle.


La photo sur la terrasse

avec la vue sur la ville

est prise à ce moment-là

quand nous approchons

du col où nous rencontrons

ce que nous appelons

la brebis-chèvre.

Puis nous redescendons

prés du grand réservoir

dédié à Hanuman,

le fils de Pawan Dieu du Vent.

mercredi 16 décembre 2009

Monkeys Temple......

La visite continue et nous allons à Galta à un peu plus de 2 kms du centre-ville, mais on ne s'en rend pas compte car, de l'avenue qui longe Hawa Mahal au chemin qui mène au temple du Dieu Soleil à Galta, tout est construit.
Notre sympathique conducteur nous laisse en bas de la colline et promet de nous attendre patiemment.

















Le chemin dallé, assez large, serpente dans la colline; le temple du Dieu Soleil est également appelé Monkeys Temple et on comprend vite pourquoi. Dés le début de la montée, ils sont là qui nous accompagnent et réclament des petites gâteries. Une foule de gamins se précipite pour nous vendre de quoi leur faire plaisir, et bien sur, il faut les repousser gentiment mais fermement; pas évident.
Il est extrêmement facile de les approcher et de les photographier( surtout pour Pedro qui est beaucoup plus patient que moi); non seulement ils sont acceptés en Inde, mais ils sont vénérés. Ils sont respectés et protégés par la population hindoue malgré les nombreux saccages qu'ils commettent parce qu'ils représentent le Dieu-Singe Hanuman qui a aidé Rama ( un avatar de Vishnou ) à battre le roi des démons, Ravana et son armée qui avaient emprisonné Sita, l'épouse de Rama.
lien pour Hanuman







Ils vivent en liberté et on ne doit leur faire aucun mal, au contraire, leur offrir de la nourriture et même des offrandes.
Ils sont aprés la Vache et le Serpent les animaux les plus sacrés.


mardi 15 décembre 2009

Hawa Mahal





Petit déjeuner à Devi Niwas où nous avons mangé hier soir; la cuisine y est bonne et simple. Je fais connaissance avec le thé Masala, une sorte de thé aux épices qui se rapproche du Chaï que je vais beaucoup apprécier dans diverses circonstances.

Nous partons et nous nous mettons d'accord avec un conducteur de rickshaw pour la journée, avec différents arrêts pendant lesquels nous visiterons ce qui nous intéresse et il nous attendra. Cela lui convient, je suis un peu étonnée car il va être avec nous toute la journée et de ce fait n'avoir aucun autre client mais c'est comme ça que ça fonctionne ici. Le temps n'est pas perçu de la même façon qu'en Occident et NE RIEN FAIRE DE VISIBLE, CE N'EST PAS FORCEMENT PERDRE SON TEMPS.

Il nous amène d'abord devant City Palace, immense édifice au milieu d'une grande place entourée d'un parc; on y arrive par une très large avenue presque tranquille. " Toujours occupé par la famille royale, le complexe du City Palace fut construit par le raja Jai Singh au coeur de sa nouvelle capitale. C'est l'un des plus imposants et magnifiques exemples d'art et d'architecture. Certains édifices ont été aménagés en musée et sont ouverts à la visite. Le hall des audiences abrite deux immenses jarres de 345 kg en argent d'une contenance de 9 000 litres. Elles servaient à transporter l'eau du Gange nécessaire aux ablutions du maharaja Madho Singh II lors de son voyage en Angleterre en 1902. La résidence privée du maharaja s'élève majestueusement sur sept étages, c'est le Palais de la Lune. De la cour du hall des audiences, on accède à la galerie d'art, abritant une très belle collection d'enluminures et de miniatures des écoles mogholes ou encore perses du Rajasthan et quelques sièges à éléphants royaux. Plus loin, on peut voir le Sarhad ki Deorhi, dont l'entrée est une très belle porte de marbre encadrée d'éléphants. La famille royale expose au premier étage du Mubarak Mahal, l'exceptionnel costume régalien du maharaja Madho Singh I qui mesurait près de 2 mètres et pesait 250 kg ainsi que d'autres costumes et pièces tissées, serties de pierres précieuses. Le Palais de la Maharani, épouse du maharaja, accueille aujourd'hui une riche collection d'armes du Rajasthan datant du 15eme siècle dans le très beau décor peint des salles."


Puis nous passons devant Hawa Mahal, le Palais des Vents, très original, autant par sa forme que par sa couleur, ce rose ocré qui est depuis 1853, la couleur de la ville.
A l'occasion de la visite du Prince de Galles quand l'Inde était une colonie britannique,le maharajah de l'époque avait fait peindre la plupart des bâtiments en rose, couleur de la bienvenue. Et depuis, Jaïpur, de Jaï signifiant victoire et de Pur ville, est devenue La Ville Rose, car la tradition perdure.

Splendide Hawa Mahal, construit en 1799, tout en grés rose et rouge mélés, avec ses bordures blanches qui contrastent et ses merveilleuses fenêtres ajourées, dentelées faites pour que les femmes du Zénana (partie du palais réservée aux femmes dans différents pays d'Asie, notamment en Inde musulmane) puissent voir le spectacle de la rue sans qu'on les aperçoive.

cliquer ici




Une photo depuis le rickshaw qui fonce, elle n'est pas si mal.
On y retournera demain car mon Lilou voudrait une photo à la lumière du matin.

lundi 14 décembre 2009

Jaïpur, Devi Niwas





Nous arrivons à la guest house que nous avons repéré sur le guide ;
une chambre est libre, assez grande, propre, un lit immense, 2 petites couvertures; on descend quelques marches pour aller au sanitaire, c'est original.
Un tout petit chauffe-eau dont Pedro se fait expliquer le fonctionnement, c'est parfait.
L'eau chaude n'est que théorique car pendant les 3 nuits passées à Jaïpur, nous devrons nous contenter de douches froides, mais c'est tonifiant et le matin ça réveille.
Ouf, je vais pouvoir me reposer un moment, j'en ai bien besoin. Pierre va découvrir les environs et on mangera plus tard.
L'accueil de la sympathique famille vanté par le Lonely et par les nombreux dessins et inscriptions- témoignages laissés sur les murs ne me parait pas vraiment à la hauteur et fait bien rigoler Pierre; L'atmosphère peace and love, sérénité, accueil est sur les murs mais pas sur les visages;
On suppose que quelque chose les a contrarié ou que selon la formule de ma mère “ il y a peut-être quelqu'un de malade”.
Pas grave, on a un petit endroit bien tranquille et loin du bruit pour se reposer, c'est le principal.
Car je n'ai pas encore parlé du bruit; c'est affolant, surtout quand on vient de Vaux, hameau de moins de 10 habitants.
Les cris, les klaxons en tout genre, sur tous les tons, de toutes les modulations possibles, ça n'arrête pas.
Et au milieu de cette agitation, les vaches qui se déplacent calmement ou restent immobiles, au beau milieu de la route, parmi les voitures, les vélos, les rickshaws-vélos, les motos, les rickshaws-moteurs, les camions, les chameaux, les ânes,les piétons.... inutile de chercher les passages protégés pour traverser, tout le monde passe quand il peut, on force le passage, mais il faut aussi savoir s'arrêter à temps car c'est toujours le plus gros qui a raison, et en général tout va bien.