vendredi 29 janvier 2010

Promenade dans la ville avec Pedro

Pushkar est dit-on la seule ville où a été construit un temple en l'honneur de Brahma; j'en ai expliqué les raisons il y a quelques jours. Nous nous devons d'aller le visiter, j'en ai d'ailleurs grande envie.

Finalement, je le visiterai seule , car Pedro est excédé par les nombreux aller-retours qu'on lui impose ( poser le sac, repartir ,poser l'appareil photo , c'est bon.... mais ne pas pouvoir enjamber la barrière pour me rejoindre, c'est un peu trop) et il renonce à la visite.

Bon, je suis bien contente d'y avoir été, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable; il faut gravir d'imposants escaliers de marbre blanc; je suis sans arrêt interrompue par quelqu'un qui veut donner des explications ou me faire faire quelque chose et d'un côté ça me fait plaisir d'être en contact avec les habitants , d'un autre, j'ai envie d'être un peu seule et de m'imprégner de l'atmosphère; c'est assez difficile.


comme le montre cette photo prise dans le livre de Tarun Chopra.




Il ne faut pas trop aimer la solitude pour visiter l'Inde ou du moins le Rajasthan.
Avant que je rejoigne mon fils, il s'était promené dans l'Himachal Pradesh, au nord de Delhi, région touristique certes mais à la densité de population moindre,et beaucoup plus verdoyante, montagneuse et surtout il y a de l'eau!

Il y a pris cette photo



et celle-ci






et encore celle-ci et bien d'autres mais ce n'est pas à moi d'en parler.


Parfois je l'envie car je ne pourrai pas

connaître cette partie du pays; c'est moi qui ai choisi de venir dans cette contrée sèche et

même désertique.


Pedro a photographié ces paysages au cours d'une balade au-dessus de Pushkar.



Revenons à nos moutons ou plutôt à nos vaches sacrées,

je suis dans le temple de Brahma,

colonnes bleues, dômes rouges,

les couleurs sont très vives, c'est aéré.

on y adore Brahma,

mais les autres dieux aussi

il y a de nombreux autels,

des sortes de petites chapelles ...

Ganesh est vénéré ici

comme partout.



Je redescends accompagnée du guide auquel je n'ai pu échapper et qui veut me conduire au bord du lac pour y déposer une offrande de pétales de roses.

mais Pedro s'interpose et c'est lui qui m'amène.
Ce tout petit lac est vraiment pitoyable, nous en longeons le bord et arrivons vers des travaux; c'est la première fois que je vois des machines de travaux publics comme chez nous.
Après ce passage pas très agréable, on arrive en ville.
Un charmeur de serpent, joue de la flûte pour son cobra.

jeudi 28 janvier 2010

Pushkar, le lac et les ghâts.



les oiseaux au-dessus des bassins d'ablution, quand la nuit tombe .




Le lac est presqu'à sec, il a souffert des moussons "sèches" des dernières années et de plus des milliers de poissons sont morts à cause de l'immersion dans le lac de statues religieuses peintes avec des peintures toxiques.



Quelques bassins pour se purifier, des temples au fond et le lac vide au premier plan. De grands travaux d'assainissement sont mis en oeuvre par le gouvernement d'après ce que m'a dit Ravi.( je parlerai de lui plus tard) il a donc fallu vider le lac pour le nettoyer. Il été curé sans ménagement et la couche vaseuse et imperméable a été enlevée ce qui fait que maintenant, quand les travaux seront finis même si les moussons sont abondantes, l'eau risque de partir en profondeur, le lac de Pushkar dans quelques décennies ne sera peut-être malheureusement plus qu'un souvenir.



On voit un peu mieux les temples.




Sur cette photo, on distingue les bassins, les escaliers, les temples mais on imagine difficilement l'eau dans le lac.
On voit aussi une "pélerine" venue d'ailleurs.



Une vache sacrée qui descend les ghâts... va-t-elle boire, se baigner ou prier ?
Tout est possible!
" Everything is possible in India."



En tout cas, elle ne gène personne, on aperçoit un peu plus bas les Indiens qui vont faire leurs offrandes, de l'autre côté du lac, les escaliers et on devine la montagne au loin. Une petite boutique vend des bidons en plastique pour transporter l'eau du lac sacré.



C'est cette cloche que l'on doit faire tinter quand on s'apprête à descendre au lac.
Il faut prévenir les dieux de notre arrivée.



Nous regardons le Lac Sacré complètement vide, juste un peu d'eau dans les bassins; il y a tout autour 52 ghâts qui relient les temples à l'eau.
Certains textes parlent d'un barrage édifié au 12eme siècle non loin de la source d'un fleuve, d'autres disent que le seul apport d'eau de ce lac est la mousson. je vous appelle au secours car j'aimerai bien avoir la bonne réponse. Je penche pour la 2eme solution.



Une photo du lac quand il était plein, il y a plusieurs années, bien sûr, ce n'est pas moi qui l'ai faite.

mercredi 27 janvier 2010

La vie à Pushkar suite



On dira qu'il s'agit d'un flou artistique...


j'ai trop aimé ces deux vieillards assis en tailleur, enturbannés et drapés dans leur robe, devant les monticules de farines diverses et de légumes secs dans les plateaux de métal, attendant le client en bavardant paisiblement.


Le vendeur de fruits frais et de jus

préparés sur place et son "petit

salon" pour les déguster.





Les femmes assises sur le sol qui vendent les légumes,

les hommes debout ou sur leur moto.


mardi 26 janvier 2010

La vie à Pushkar





Mais
Pushkar
n'est pas
qu'une ville
sacrée






Il faut bien

vivre et il y a

de nombreux

artisans et

commerçants.
En haut, la boutique du cuir, avec ses sacs de toutes sortes en dromadaire, ses babouches brodées de couleurs vives.

Juste en dessous, la carriole du vendeur de confiseries et ses guirlandes de bonbons enveloppés de papier brillant si difficile à dégrader que l'on retrouve partout sur les buissons ....





Symphonie en bleu pour " Shri Radhe Art's ", objets d'art, sculptures, miniatures...
même les costumes des passants sont en harmonie.


Ces colonnes de couleur, faites de poudre minérale ou végétale se dressent comme nos menhirs.
Elles sont utilisées par les artistes locaux pour peindre des miniatures, celles de "Shri Radhe" par exemple.


Objets

en pierres semi-précieuses,

bibelots ou bijoux.





vêtements

de toutes sortes

et de toutes couleurs.

lundi 25 janvier 2010

Pushkar, ville sacrée



Un temple




Le temple RAMJI MANDIR ou RANGJI MANDIR , temple dédié à Vishnou et dont l'entrée est interdite aux non-hindous. On aperçoit la grande bâtisse du Old RANGJI au fond de la cour.



Le mur d'enceinte et les marches qui montent au temple.







En bas des marches, une femme et 2 enfants, dont un costumé. J'ai été frappée en les voyant tous les 3. Malheureusement, je ne sais pas ce que cela signifie et cela me contrarie. J'imagine que c'est une représentation d'un dieu ...certaines photos me laissent penser que c'est Shiva, mais je n'ai aucune certitude; alors encore une fois, je demande de l'aide.

En commençant ce blog, je pensais seulement mettre un peu d'ordre dans ma tête à propos de ce voyage; peu à peu, je me suis rendue compte que j'apprenais plein de choses en voulant être un minimum claire pour ceux qui le lisent et puis je peux poser moi aussi des questions.



A Pushkar, plus encore qu'ailleurs en Inde, puisque c'est une ville sacrée, on fabrique et on vend des guirlandes de fleurs pour les offrandes aux dieux.



Un groupe de femmes en procession , elles portent un grand voile en l'air et chantent.
Des hommes jouent de différents instruments.


Pushkar, ville sacrée pour les Hindous, est associée à Brahma, qui selon la légende tua un démon avec un lotus dont 3 pétales tombèrent en formant 3 lacs.



Push signifie Fleur et Kar signifie Main.



Brahma est le créateur de l'Univers et il devait assister à une cérémonie avec son épouse Sarasvati (nommée aussi Savitri) mais celle ci était absente, alors, pour la remplacer, il épousa la belle bergère Gayatri.
Quand Sarasvati revint elle fut d'autant plus mécontente qu'il avait élevé au rang de déesse cette simple mortelle issue d'une basse caste et pour se venger elle dit à Brahma que plus jamais un temple en son honneur ne serait construit et que Pushkar serait le seul endroit au monde où on le prierait.

Une autre explication serait que Brahma étant tombé amoureux de sa fille, Shiva décida que c'était inconvenant et qu'il n'y aurait plus de lieu où Brahma serait adoré.

C'est donc pour cela que la ville est dit-on le seul lieu de pélerinage à Brahma et qu'il y a un magnifique temple à l'extrémité du lac en haut d'une imposante montée d'escaliers en marbre blanc.






coucher de soleil sur le lac avec la montagne au fond.

dimanche 24 janvier 2010

Les animaux de Pushkar.

A tout seigneur, tout honneur, nous commençons donc par la Vache qui s'apprête à entrer dans une maison sans se poser la moindre question.




C'est un peu sombre car la nuit tombe, mais on distingue quand même la porte en bois sculpté et les peintures au mur. A gauche, sur de longs pieds de métal, une cuve en béton réserve d'eau.




Sur ses hautes pattes, cet oiseau , sans la moindre crainte se laisse approcher; Il est dans le jardin de notre guest house.

A côté de l'allée, j'entends du bruit




mais la mère truie grogne et s'avance menaçante quand je veux voir son bébé.

Je pars donc vers la ville

et je vois toute une famille,avec au moins 5 petits porcelets de différentes couleurs et plusieurs adultes. Ils n'ont rien à voir avec nos cochons, mélanges de sanglier, de porc domestique et même de phacochère au museau allongé.
Certains tètent leur mère, au milieu de la poussière et des poubelles; les autres fouillent la terre à la recherche de je ne sais quoi pour se nourrir.

une autre mère et sa suite qui cherchent leur pitance et vont peut-être rejoindre la vache au fond vers la benne d'ordures.




Le dromadaire attend paisiblement son maître pour aller livrer le bois. Celui-là n'a pas à se plaindre, j'en ai vu qui tiraient des charrettes pleines de longues dalles de pierre et qui avançaient péniblement, en levant leur grand cou vers le ciel



La promenade se finit avec le chien jaune, mais DECIDEMENT, PAS UN CHAT.

samedi 23 janvier 2010

Lundi matin à Pushkar





C'est la vue que l'on a de chez nous; les terrasses avoisinantes semblent être occupées par des touristes certes, mais ce sont presque des résidents; ils ont l'air bien installés, la vaisselle en métal sèche à côté des coussins, le linge aussi; ils sont chez eux. Et cela nous donne envie de ne pas nous presser, de prendre notre temps, de nous reposer de cette folle agitation et de ce brouhaha que nous avons connu à Jaïpur.
C'est décidé, on ne sait pas combien de temps on reste, mais on ne part pas demain.
Et puis, on peut se déplacer à pied, il n'y a pas besoin de se faire transporter, j'adore.



Le matin, on part faire un tour, direction de l'immense champ de foire où se déroule la célèbre foire aux dromadaires. En réalité, ce n'est pas simplement une foire aux dromadaires mais c'est une foire au bétail et il y a aussi des chevaux, des vaches, des chèvres et des moutons.

Elle a eu lieu cette année début novembre; c'est à la pleine lune de Novembre , KARTIK PURNIMA, que se déroule cette manifestation qui est à la fois fête religieuse et fête profane avec d'importantes transactions de bétail et même fête foraine avec manèges et divertissements variés dont les courses de chameaux.

La Foire de Pushkar


Il est clair que la foire vient de se terminer parce que il y a encore beaucoup de personnes installées sous des abris de "fortune" ou plutôt d'"infortune" à la sortie de Pushkar. Le sol de la grande arène est couvert de bouses sèches et il y a encore d'énormes camions sur lesquels on charge les ossatures des manèges.
Le dromadaire photographié par Pedro était habillé pour l'occasion car les bêtes ont droit à un maquillage et à des décorations de fête.

jeudi 21 janvier 2010

Découverte de Pushkar, le premier soir.



A Pushkar, une vache sacrée qui mange les guirlandes d'oeillets d'Inde des offrandes.





Un Indien achète à manger,
Un autre transporte les bidons de lait sur sa moto.



Après avoir pris un petit réconfort, on va faire un tour en ville; la nuit tombe déjà, mais c'est encore animé et nous allons passer un moment au bord des ghâts.
( Les ghâts sont les marches qui permettent de descendre au contact de l'eau des bassins, des lacs ou des fleuves sacrés et qui servent pour les bains rituels et les ablutions des Hindous.)

Assis sur les ghâts, on respire un peu...
pas très longtemps,
nous voilà abordés par un jeune Indien, il nous donne dans un petit morceau de journal, une poignée de pétales de roses très odorants, afin que nous fassions notre offrande à la divinité.
Pedro descend avec lui au bord du bassin et répète les phrases incantatoires puis revient près de moi afin de lui donner quelques euros; mais cela ne lui convient pas, il veut un billet.
Désolé, mais ce n'était pas prévu dans la prière et Pedro lui explique qu'il n'a pas besoin de donner de l'argent pour que sa famille se porte bien.

J'y vais à mon tour, tout en sachant ce qui m'attend, pour faire l'expérience.
je commence à répéter les syllabes magiques, mais je trouve que ça dure trop longtemps et je refuse de continuer. j'avoue que je trouve même cela très énervant cette façon de pièger les touristes et de se moquer d'eux.
Bien sûr, je n'étais pas obligée de le suivre !!!
Il a du mal à accepter que je refuse de dépenser 100 roupies pour le bonheur de chacun de mes proches; je suis vraiment sans coeur.

mardi 19 janvier 2010

De Jaïpur à Pushkar




De Devi Niwas à la gare routière, même avec les sacs à dos, c'est une promenade de santé; ce qu'a beaucoup de mal à comprendre le rickshaw-wallah qui nous escorte un bon moment en essayant de nous convaincre de monter dans son véhicule.

Nous arrivons à la grande gare routière de Jaïpur dont voici un aperçu.





Une bonne heure d'attente mais nous aurons un bus direct pour Pushkar; pas de changement à Ajmer, c'est bien appréciable.
J'aime bien ce moment, assise à côté de mon sac, à regarder les personnes qui m'entourent; les mouvements, les vendeurs de " chaï" qui apportent de minuscules timbales en plastique toutes fumantes ; les annonces de départ de bus faites en criant, l'installation des paquets de toutes sortes dans le coffre, sur les côtés ou sur le toit.
Plus de 3h dans le bus qui se vide peu à peu et nous arrivons à Pushkar en milieu d'après-midi. Avant de descendre, nous sommes abordés par un Indien qui nous propose une guest-house; après discussion, on décide de le suivre et de voir si ça nous convient.
C'est impeccable, beaucoup moins cher qu'à Jaïpur et beaucoup plus tranquille.



le resto sur le toit



Une terrasse "rien que pour nous"







et un lit super confortable.

On a même de l'eau tiède pour la douche; enfin pour remplir le seau et le petit broc plus ou moins propre qui en font office. J'avoue que ce petit broc ne me plait pas trop; heureusement, j'avais emporté une timbale en plastique et je me rince presque au goutte à goutte.
Mais, c'est splendide, en prenant sa douche on a la vue sur la montagne au sommet de laquelle il y a un temple blanc éclatant sous le soleil, celui de la déesse Savitri ou Saraswati, l'épouse de Brahma.