mercredi 24 février 2010

Temples jaïns à Jaisalmer , aperçu.



On devine ce temple jaïn depuis le chantier "interdit"
et ça donne envie d'en voir davantage.
c'est pour cela que le lendemain, je pars à sa découverte




il est là au fond d'une ruelle dallée, aux murs couverts de vêtements colorés,


je m'approche pour en voir un peu plus à travers l'ouverture.

Quelle merveille!!!

vivement l'heure de la visite !


La religion jaïn remonte à la plus haute antiquité mais vers 500 ans avant J.C., Mahavira ( le grand héros), maître spirituel errant sur les routes de l'Inde, a rappelé les Jaïns à une pratique plus rigoureuse de leur foi.
En fait, plutôt qu'une religion, c'est un chemin spirituel , un "dharma" que suivent ses adeptes.
Contrairement au Bouddhisme, il ne veut pas réformer l'Hindouisme - il a sa voie propre.- mais il en rejette certains principes ( système des castes, domination des prêtres brahmanes) et comme dans le Bouddhisme, l'accent est mis sur la non-violence.

plein d'articles intéressants à lire

en voici quelques uns

lundi 22 février 2010

Jaisalmer , le chantier...


Toujours sur ce chantier, notre dromadaire pose devant les colonnes et rumine à côté du tas d'herbe sèche.



à l'étage

supérieur,

une trouée

de lumière

dans un

petit renfoncement.





j'ai pris cette photo pour qu'on se rende compte de la façon dont étaient fabriqués les plafonds aux siècles précédents et dans cette région.




Une idée de l'ampleur des travaux de restauration dans cette partie qui d'un côté jouxte le palais du maharaja et de l'autre donne sur les temples jaïns.








A travers

cette

ouverture

sommairement protégée, on aperçoit un temple jaïn.

samedi 20 février 2010

suite de la visite (Jaisalmer)



Et oui, c'est un énorme chantier
comme en témoignent ces photos!
On voit ces colonnes qui tiennent par l'action conjuguée des dieux de la TRIMURTI ( Brahma, Shiva et Vishnou )
peut-être grâce aussi à l'absence de pluies dévastatrices!

Il est vrai que Jaisalmer fait partie des nombreux sites indiens inscrits au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
C'est l'un des derniers forts encore habité; mais justement la population qui vit à l'intérieur a bien augmenté depuis l'époque Rajput et surtout le mode de vie a énormément
changé, en particulier en ce qui concerne la consommation de l'eau.



Autrefois, chaque jour, les femmes devaient faire des km à pied pour aller chercher "LE" seau d'eau de la famille et nul n'avait prévu la moindre évacuation, le moindre système de drainage ou d'égout puisque le peu d'eau qui pouvait rester après boisson, cuisson des aliments, toilette, était vite bu par la terre ou le soleil.
Aujourd'hui,il n'y a toujours pas de système approprié mais le nombre d'habitants est bien plus important et surtout le mode de consommation de l'eau n'a rien à voir; il y a des hôtels, des touristes qui n'ont aucune notion de la valeur de l'eau dans un pays désertique et qui ne se préoccupent de savoir ni d'où elle vient ni où elle va.
Or elle s'infiltre dans les sols, dans les sous-sols, dans les fondations; la terre devient de plus en plus meuble et les murs s'humidifient, s'affaissent comme on le voit sur ces photos et parfois même s'effondrent.

.Inscrit au patrimoine Mondial de l'Unesco, certes, mais classé parmi les sites les plus menacés de la planète!

Notre petit geste en tant que touriste qui a la chance de voir ces merveilles, c'est au moins de ne pas loger dans la citadelle mais en dehors.

vendredi 19 février 2010

Derrière la porte (Jaisalmer)




Les ruelles où tout le monde circule, enfants, vaches, motos, groupes de touristes....
sont agréables mais on aimerait bien être un peu plus tranquille et loin de "l'itinéraire obligé".

Qu'à cela ne tienne, voilà une porte "presque" fermée qui ne demande qu'à être franchie!

On enjambe, nous sommes dans une grande cour entourée de bâtiments


Un dromadaire nous y attend, il

est couché et se repose, je ne

sais de quels travaux.




Nous avons de la chance, il n'y a personne,on peut tout examiner à loisirs.



Une immense auge taillée dans la pierre





Devant cette grande meule, j'imagine plusieurs possibilités:
de toutes façons, elle est là depuis très longtemps,
elle a pu servir autrefois pour moudre le grain de la maisonnée, voire du quartier,
mais il semblerait qu'au Rajasthan on utilisait plutôt des meules individuelles pour préparer les farines,
elle sert plus probablement à broyer le grès utilisé dans la restauration des bâtiments et notre dromadaire serait là pour actionner la meule.


Là, il n'y a plus de doute, nous sommes dans un chantier, on aperçoit un ouvrier sur un échafaudage,






et des matériaux de toutes sortes non loin de la meule.
C'est super car cela nous fait vraiment voir les méthodes de travail, ce sont les mêmes que celles des siècles précédents.
Ici, on n'a pas besoin de chercher dans les anciens manuscrits pour retrouver les méthodes ancestrales ( Cf Guédelon dans l'Yonne, pour ceux qui connaissent); ce sont les mêmes depuis des générations transmises par le geste et par la parole.
Travailler avec les matériaux de l'endroit, en utilisant le relief, la force des animaux et celle des hommes, le nombre d'ouvriers; c'est ce que je disais déjà lors de la visite de Jantar Mantar à Jaïpur.
C'est ce que j'admire profondément.

mercredi 17 février 2010

Dimanche à Jaisalmer

On se lève de bonne heure , afin de profiter de la fraicheur et de la lumière du matin pour les photos.
Le fort date de 1156, il a été édifié par Jaisal un seigneur de la famille des Bhatti (descendants de Krishna).
En effet, bien des siècles plus tôt, Krishna serait venu sur cette butte après la célèbre bataille relatée dans le Mahabharata, pour accomplir un sacrifice rituel et aurait prédit qu'en ce lieu, un descendant de sa race dresserait un fort et qu'une ville s'installerait
.
C'est ainsi que la ville s'est appelée Jaisalmer, meru signifiant montagne.
La montagne de Jaisal à l'origine se détachait sur l'étendue désertique, elle est maintenant entourée de nombreuses constructions ce qui lui fait perdre une bonne partie de son charme.


Pedro me fait découvrir le fort......

la grande avenue dallée et les femmes des villages alentours avec leurs bébés.



l'allée qui monte vers la place centrale,






la place






qui conduit aux ruelles pleines de vie,


les bouquinistes, chez lesquels on trouve du neuf comme du vieux et qui permettent les échanges.




les échoppes d'objets traditionnels en os de dromadaire, objets décoratifs, globes terrestres, bijoux, tableaux...

mardi 16 février 2010

Jaisalmer, la cité dorée...




... perchée au sommet de la colline

de Trikuta, avec ses 99 bastions

taillés dans le grès jaune,

doré et brillant sous le soleil,

c'est une merveille.


Tellement beau qu'on décide de passer une semaine ici.



De plus notre logement
nous convient parfaitement.








Un lit confortable, de quoi ranger notre bardas, impeccable !

Le soir on mange " en ville" , un vrai repas dans un très beau cadre, en terrasse couverte de tentures, musiciens, serveurs stylés, vue sur le palais, et pas mal d'occidentaux, c'est presque bizarre !

lundi 15 février 2010

Jaisalmer premier jour

Jaisalmer était située autrefois sur les grands axes caravaniers, aux portes du désert du Thar.
C'est le 7 eme désert au monde en superficie; il fait environ 200 000 km2 et s'étend jusque au Pakistan.
Jaisalmer est située sur les routes empruntées autrefois par les caravanes pour transporter l'or, l'argent, l'ivoire, l'opium, la soie, les épices...
Les seigneurs du lieu qu'on appelle les "rawals" avaient la réputation d'être de courageux soldats mais aussi des pillards.
Notre guest house s'appelle d'ailleurs " Rawal Palace"; nous dirons que nos hôtes ont hérité des gênes de leurs ancêtres et cachent leur côté "pillard" sous des manières de grands seigneurs.

En tout cas, ils savent bien faire les choses, voici le toit en terrasse-restaurant que nous avons découvert le premier soir.



et voilà la vue sur la forteresse que l'on découvre de ce même toit.


de l'autre côté du restaurant, la vue est moins touristique mais elle a aussi son charme. c'est l'envers du décor.

dimanche 14 février 2010

Le bus Bikaner- Pokaran.- Jaisalmer



Et oui, c'est notre bus, et c'est même ma place!

soudain Pedro s'en rend compte et on change.

Enfin nous sommes assis, la route défile, c'est vraiment la zone désertique,

du sable, du sable et encore du sable!

quelques buissons épineux, des huttes de pierres,


quelques arbres morts!














on traverse de petites agglomérations, et souvent, il y a pas mal de constructions neuves à la sortie, des lotissements en préparation me semble-t-il.
Quand la nuit tombe, j'ai la chance d'apercevoir plusieurs fois des gazelles .


Comme je le disais au début, on a beaucoup de chance d'être assis!

Nous sommes arrivés à Pokaran, il fait nuit, les guest houses sont occupées, trop chères ou trop loin.
La solution semble d'aller à Jaisalmer, encore 2h de route!!!
Nos différents interlocuteurs et notre lonely nous promettent une chambre sympa à un prix raisonnable.
Selon la coutume, on rencontre un gentil jeune homme dont la famille tient une guest house dans nos prix. Il a même le dépliant avec tarifs et photos...
c'est parti, troisième bus de la journée, on file à Jaisalmer dans un bus "touristique" si l'on peut dire!
Vers 20h30, on a une chambre
on boit un thé au gingembre sur le toit en terrasse
22h30 nous dormons.
C'était une dure journée.

samedi 13 février 2010

Quelques généralités sur l'Inde.

En avançant dans ce blog, je m'instruis et vous fais part de mon savoir.

le 26 janvier 2010, ( j'aurais dû le signaler plus tôt )

c'était le soixantième anniversaire de la Proclamation de la République Indienne

célébration sous haute surveillance,

15 000 policiers et des soldats armés dans différentes villes

par crainte des attentats terroristes.

l'Inde est un pays très jeune,

pour de nombreuses raisons,


son indépendance date de 1947,



très jeune aussi


par ses habitants,


comme le montrent ces photos.


32% de la population


a moins de 14 ans


et seulement 4,78 %


plus de 65 ans ( stat. de 2008)

Encore quelques chiffres: 1 140 Milliard d'habitants. densité: 383h/km2

Pays très jeune certes mais dont l'histoire remonte à la nuit des temps.
On trouve les premières traces d'habitation sédentaire dans cette région du monde, il y a 9000 ans; . c'est la civilisation de l'Indus
Entre le 19eme et le 16eme avant J.C, les Dravidiens sont dans le nord de l'Inde puis au 15eme avant J.C, les Aryens amènent la civilisation védique et peu à peu les Dravidiens peuplent le sud. Mais il y plusieurs thèses à ce propos.

vendredi 12 février 2010

A propos des arbres


.....du peu d'arbres que j'ai rencontré dans cette région désertique.


Dés mon trajet en train entre Delhi et Jaïpur, j'avais été intriguée par de drôles de petites constructions en briques; des sortes de cylindres de différentes hauteurs qui se trouvaient soit près des maisons soit le long des rues.

J'ai compris qu'il s'agissait de protections pour les jeunes arbres;
remparts contre les agressions des vaches, des brebis ou pire encore des chèvres que l'on ne doit pas contrarier.
Les pauvres arbres plantés dans la poussière, ne recevant pas une goutte d'eau du ciel et très peu des humains, ne peuvent en plus lutter contre les prédateurs plus ou moins sacrés qui vivent près d'eux.
Les fils de fer étant soit plus chers soit moins solides que les briques, on voit donc ces petites tours à la place d'une rangée d'arbres.



Est-ce pour empêcher d'entrer ou de sortir ?

jeudi 11 février 2010

2 petites heures à Bikaner.

On décide de faire l'impasse sur Bikaner car nous n'avons pas envie de faire la course aux palais, aux musées ou autres; trop de monde, trop de circulation et d'agitation!

Nous aurions voulu nous promener à pied dans le GAJNER SANCTUARY WILD LIFE à 32 km de Bikaner et peut-être y dormir, mais devant nos sacs à dos et nos vêtements sales, gentiment à la maison du tourisme, on nous a dit: " it's too expensive for you" .

Dommage car cela nous faisait bien envie mais le seul moyen c'était de passer par le Gajner Palace Hotel et de faire un "safari pour touristes bien sages" dans une jeep et avec un guide de l'hôtel en question.

Nous ne verrons pas le lac qui abrite des milliers d'oiseaux ni les Nilgaïs ni les Chinkaras


Donc, direction la gare routière, les bus publiques sont vraiment le moyen de transport le moins cher.
Impressionnant et lumineux cet homme enturbanné d'orange qui dépasse d'une bonne tête le rickshaw.
"La couleur du turban peut correspondre à une caste, une religion ou un évènement. Les Rajputs portent traditionnellement un turban jaune safran, symbole de la chevalerie. Les brahmanes le choisissent rose, les dalit, marron et les nomades, noir. Les turbans mutlicolores sont réservés aux fêtes. Les turbans blancs, gris, noirs ou bleus portés par les hindous symbolisent la tristesse, mais les musulmans ont adopté ces couleurs également. La façon de nouer le turban indique la classe sociale et l'origine de son propriétaire."


Ce petit kiosque au centre de la gare routière est original; l'homme qui y est semble un peu être en cage mais aux heures d'affluence, c'est peut-être mieux pour lui.

Il est 12h15, nous montons dans le bus pour Pokaran avec nos provisions de samoussas, cacahuètes, bananes et eau fraiche pour un peu plus de 5 h de route.

mercredi 10 février 2010

Les singes


J'avais eu quelques soucis avec la petite vidéo des singes de Jaïgarh,

ce n'est pas parfait mais on a quand même une idée de la vie des singes là-bas.

Vous pouvez les voir sur la page du 11 Janvier.

De Deshnok à Bikaner




A 9h30 nous partons de notre gite avec l'intention de prendre un bus pour Bikaner.

Comme d'habitude, c'est archi-plein mais, super nous voilà installés dans la cabine du conducteur.
Nous traversons une zone désertique, sable et quelques buissons.

On devine sur le tableau de bord la statuette du Dieu qu'il vénère; il fait brûler des encens.

Dans chaque rickshaw, chaque bus, chaque voiture ou presque, il y a un petit autel improvisé.
Quelques fois dans les rickshaws, il y a des grandes images représentant les différents Dieux, disposées partout où cela est possible.

Je suppose que pour les camions c'est la même chose; ils sont d'ailleurs décorés de guirlandes, de tresses de différentes couleurs, de pompons sur le capot, autour du pare-brise, sur les calandres...
J'ai pu constater à Pushkar, lors d'un court trajet en moto, que mon conducteur avant de démarrer faisait une rapide prosternation en joignant les mains.

Les Dieux sont vraiment présents dans la vie de tous les jours.
Chacun a son Dieu préféré, son gourou avec lequel il est en contact et qu'il consulte avant de prendre des décisions importantes.

C'est à l'occasion d'une conversation avec un commerçant de Pushkar que j'ai appris cela; dans les boutiques aussi, les gravures, les autels, les offrandes aux Dieux sont présents



Donc vers 10h30 nous sommes devant l'hôpital de Bikaner,( les 2 photos à gauche), voyage " tranquille", en tout cas sans accident, ce qui parait parfois étonnant quand on voit la densité de véhicules, le nombre de personnes sur chacun, leur état ,celui des routes, le nombre d'obstacles qui peuvent surgir inopinément ou qui comme les vaches sont couchées sur la chaussée et ne lèvent même pas la tête .
La capacité d'anticipation, de réaction de ces personnes qui pour la plupart n'ont pas de permis officiel, est surprenante.
Les prières sont efficaces !