lundi 29 novembre 2010

ville morte encore un peu



C'est vraiment une ville morte car, si sur cette photo,
on voit quelques personnes, durant ma visite, j'en ai rencontré très peu.

Je me suis presque sentie seule, ce qui en Inde n'est pas une impression courante.



Au loin on aperçoit HIRA MINAR, la tour de l'éléphant



La voici de tout près.
C'est une tour en pierres de 21 m de haut, hérissée de défenses d'éléphants.
Ce lieu servait de sépulture aux éléphants du prince Akbar.

J'ai eu la chance de pouvoir me promener avec un jeune Népalais qui m'a fait découvrir certains lieux qui ne sont pas dans les circuits organisés; je regrette d'ailleurs beaucoup de ne pas l'avoir assez bien remercié et je pense très souvent à lui.
Nous avons circulé dans les petites ruelles à l'arrière du village, pratiquement au milieu des tas d'ordures , dans les eaux sales et la boue pour finalement atteindre les vestiges dont je montre les photos.




Mais j'avais fait avant, sans guide, la visite de la Grande Mosquée du vendredi.
Voilà une vue de BULAND DARWASA, la Sublime Porte par laquelle les fidèles et les touristes pénètrent dans la mosquée.
Heureusement,ce n'était pas un vendredi et il y avait assez peu de monde.
J'en ai pris conscience en cherchant des renseignements et en voyant des photos sur internet.

Toutes les photos de la Ville Morte ont été prises par Pedro qui se promenait seul de son côté.

samedi 27 novembre 2010

coca-cola

ce titre semble à première vue un coq à l'âne ( un coca lane)

pourtant, il y a un fil conducteur entre cette page et la précédente.

la gestion de l'eau





au 16eme siècle, on peut supposer qu'Akbar a utilisé l'eau de Fatehpur-Sikri sans se soucier des conséquences,

au 20eme et au 21eme les multi-nationales n'ont pas le moindre souci de la vie des hommes simples, des plantes ou des animaux quelques ils soient: une seule chose compte pour leurs dirigeants, le profit.
on s'en rend compte une fois de plus en lisant cet article.

Il date de quelques années déjà et la situation n'a fait qu'empirer,
car lorsque nous étions là-bas Pepsi et Coca étaient présents partout.

jeudi 25 novembre 2010

la Ville Morte encore quelques explications



Mais, à quelque chose malheur est bon, elle n'a pas été défigurée par d'autres constructions, par d'autres apports architecturaux, elle a conservé son unité remarquable, avec ce mélange si réussi d'art rajpoute, hindou, musulman et turc.
Pour la disposition générale, on reprend le modèle islamique mais à l'intérieur, l'influence hindoue est évidente,voûtes fleuries, colonnes, piliers décorés...






Cette ville avec ses constructions de différents styles reflète l'état d'esprit d'Akbar qui voulait mettre en place une sorte d'oecuménisme en faisant que les différentes religions s'entendent,


Certes, c'était un prince musulman, et la mosquée Jama Masjid, une des plus grandes de l'Inde (copie de la mosquée de La Mecque) est le centre sacré de Fatehpur-Sikri,
mais il recevait des représentants des différentes religions présentes en Inde à son époque, ainsi par exemple, les Jésuites de Goa.

En espérant amener une certaine paix dans son empire, il a tenté d'instaurer une nouvelle religion empruntant à l'Islam, au Christianisme, au Jaïnisme et même au Zoroastrisme, la première religion monothéiste.






Sa tolérance en matière de religion se manifestait dans sa façon de gouverner, il y a des Hindous dans son administration, il fait alliance avec les Rajpoutes et il épouse une princesse hindoue, la fille du raja d'Amber. ( petit souvenir du début de notre périple)





D'autres "sources" affirment que cette ville fut abandonnée le jour où l'un des conseillers d'Akbar osa lui dire ce que chacun savait : il n' y a pas d'eau sur cette colline.
les deux explications peuvent se compléter.

mardi 23 novembre 2010

la ville morte quelques explications



Comme je le disais il y a quelque temps, Fatehpur-Sikri n'a pas été habitée très longtemps. Elle a été construite par le prince musulman Akbar en remerciement de la naissance de son deuxième fils annoncée par le saint soufi Salim Chisti.


A la suite de la conquête du Gujarat en 1572, elle fut baptisée ville de la victoire,
"Fateh" signifiant Victoire et "Pur", Ville ( Jodhpur, Jaïpur...)



La porte des éléphants.




Akbar fut l'un des plus grands souverains de l'Inde, prince moghol dont la famille, avait conquis le nord de l'Inde depuis une trentaine d'années.



Descendant du célèbre Gengis Khan, petit-fils de Babur, originaire d'Afghanistan qui avait commencé véritablement la conquête de l'Inde du nord avec la prise de Delhi en 1526.
C'est Babur qui pour asseoir sa puissance et se débarrasser des princes rajpoutes avait perpétré le massacre de Chittor entrainant la mort de 30 000 rajpoutes en 1527.




Akbar le troisième grand moghol, avait donc fait construire en quelques années, à 40 km d'Agra où il résidait, la ville de Fatehpur sur la colline de Sikri. Elle fut capitale de l'empire moghol de 1571 à 1584 soit durant 13 années.



Puis en 1585 il quitta la ville pour se rendre à Lahore dans l'actuel Pakistan afin d'être plus près de l'agitation des tribus afghanes et de mettre de l'ordre. Lahore à son tour fut la capitale d'Akbar de 1585 à 1598.




Après son départ, les grands personnages de la cour le suivirent puis la ville se dépeupla.
En fait c'était Akbar et sa cour qui faisaient vivre la ville;
plus de nobles, plus de travail pour les artisans, plus besoin de serviteurs, etc
Dès 1588, elle est déjà presque dépeuplée.
Elle est morte et deviendra la Ville Morte.

vendredi 19 novembre 2010

la ville morte


les hammams en contre-bas

la ville morte au fond






les hammams de plus près, la vapeur s'échappait par ces cheminées...





un peu de verdure de l'autre côté de la ville
à l'opposé de la rue marchande dans laquelle j'ai longuement circulé.






une porte de la ville morte





encore quelques vestiges!

mardi 16 novembre 2010

sur la colline...




la balade continue et je sors peu à peu du village.



je monte au sommet d'un grand édifice qui n'est autre qu'une des 9 portes du mur d'enceinte crénelé de 6 km de longueur.
De là, j'ai une superbe vue sur la bourgade, la rue dont je viens, les arbres qui émergent des cours des maisons et au fond sur la colline, on devine la grande mosquée ou Jama Masjid.
( la photo n'est pas très nette malheureusement )





j'avance sur le petit sentier de la colline pour rejoindre la ville fantôme, c'est ainsi qu'on l'appelle car elle n'a été habitée véritablement qu'une dizaine d'années.
La légende veut que près du village de Sikri, vivait un ermite, un saint soufi,
au 16eme siècle le prince Akbar, qui vivait à Agra non loin de là, vint le trouver car il désespérait, n'ayant pas d'héritier mâle.
Salim Chistî le saint homme, lui prédit la naissance de 3 fils.



Depuis le sentier, on voit les femmes du village qui lavent leur linge dans l'étang.




les voici de plus près.

dimanche 14 novembre 2010

Fatehpur Sikri, bleu! bleu!


maison bleue à l'entrée du village












derrière un aspect misérable, on pénètre dans une cour intérieure beaucoup plus cossue. Murs bleu pâle, portes bleues foncées, lit de repos ( charpoy) dressé et sièges, tout est bleu pour éloigner les moustiques.
C'est là qu'un vieil Indien très sympathique m'expliquera pourquoi jusqu'à présent, je n'ai pas vu de chats; ils restent à l'abri des chiens qui eux rodent en permanence et sont bien souvent affamés.


les arbres énormes semblent sortir des maisons.










on quitte peu à peu le village.


























bleu et terre battue, simple mais si harmonieux!

vendredi 12 novembre 2010

Fatehpur Sikri, quelques " jeunes"



il travaille dans l'atelier de tissage , TOUTE LA JOURNEE DANS LA MEME POSITION.






quel âge à cet homme ?

le petit enfant près de lui est-il le sien ?

un tas de tissus découpés en bandelettes devant lui tout prêts à être utilisés.

il est assis sur la terre presque dans les cailloux , dans des conditions de travail inimaginables chez nous et cela me parait bien plus horrible quand je vois la photo que lorsque j'y étais car on n'a pas le bruit, les odeurs, les musiques, les sourires, la vie.





une jeune fille accroupie, prépare des galettes de bouse.
une bassine pleine de bouse en poudre d'un côté, un seau d'eau de l'autre .
au fond, sous les arbres, les galettes étalées sèchent; elles sont plus ou moins foncées selon le degré de séchage.
derrière elle, une "tour" de bouses, réserve de combustible.
à côté,un veau tout maigre, une chèvre presque autant et un peu plus loin le chien.

mercredi 10 novembre 2010

Fatehpur Sikri quelques" vieux."



est-ce de vendre des bananes qui donne un air si heureux à cet homme ?
il est vrai que ce sont les plus délicieuses que j'aie jamais mangées.



celui-ci même s'il ne sourit pas, n'en dégage pas moins une grande impression de paix.( il vaut mieux agrandir la photo.)
il vend des légumes secs et du jaggery, un sucre non raffiné, obtenu à partir du jus de canne à sucre ou de sirop de palme.



à coté des

charrettes

de fruits et

de légumes

on croirait

voir Gandhi

s'approchant du rickshaw-vélo.

lundi 8 novembre 2010

avant de repartir



Avant de repartir, un coup d'oeil sur les oignons rouges qui sèchent derrière, les femmes qui travaillent au fond, le grand bâtiment blanc, sans doute un lieu de collecte...
et les montagnes qui dominent.


heureux de vivre et surtout de se faire photographier, l'homme au turban bleu.

samedi 6 novembre 2010

en quittant Sariska Tiger réserve

nous sortons de la réserve, direction Agra.
lunch au bord de la route, dans un petit coin tranquille et ombragé.



Les hommes du coin s'y restaurent et s'y reposent allongés sur des sommiers tressés.
plus tard j'ai vu des femmes et des enfants qui fabriquaient ou réparaient ces lits de repos.




voici notre ami Ramesh debout au bar.

quant à notre ami Pedro, il se détend dans un "confortable fauteuil" au premier plan de la photo du haut.




Nous nous régalons de la cuisine tandoori traditionnelle que mangent les autochtones; elle est cuite dans ce tandoor."C'est le four spécial, en terre cuite, que l'on pense originaire de l'Asie Centrale, en forme de grande jarre au col rétréci, enfoui dans le sol jusqu'au ras du col. Il est conçu en terre glaise mélangée à de la paille et du sucre de canne séchée au soleil entre 35°C et 55°C. Le tandoor fait environ 2 m de circonférence, s'élève environ de 80 cm et pèse plus de 60kg. Il est chauffé au bois, maintenu à température dans du sable, et l'on dispose les pains naans ou chaapatis sur les rebords du tandoor, à la chaleur ils se mettent à lever et gonfler, et les brochettes de viandes ou de poisson, sont quant à elles disposées à la verticale du tandoor."
( explications trouvées sur goosto.fr, un site de recettes.)

jeudi 4 novembre 2010

Nous y voilà



Nous sommes un peu déçus, il faut bien l'avouer, car il est interdit de se promener à pied et de quitter la piste goudronnée.
Cela , Ramesh arrive très bien à nous le faire comprendre!!!!

C'est vraiment dommage mais en même temps, il faut respecter le lieu, les animaux qui y vivent et il faut bien reconnaître qu'il y a peut-être quelque danger même si les rencontres avec les tigres sont assez improbables!

ce que, malheureusement, nous n'avons pas pu voir


par contre nous avons aperçu


plusieurs fois des paons dans les arbres ou se promenant sans soucis.
























et même vu!




parfois d'assez près comme en témoigne le rétroviseur, des nilgaïs.
et aussi des singes, des cerfs, des daims, de nombreux oiseaux , un renard et Pedro a pu apercevoir un chat sauvage.

mardi 2 novembre 2010

direction Sariska

... en route pour l'aventure!
décidément, rien ne nous arrête car nous partons pour la réserve de Sariska, toujours avec notre cher Ramesh et une carte du nord de l'Inde; c'est un peu juste mais nous y arriverons.
Au lieu de faire moins de 50 km, nous en faisons un peu plus de 100, mais c'est sympa, car on traverse plein de petits villages.




On a vraiment quitté la région désertique, on commence à voir des cultures.




Nous avons choisi d'aller dans cette réserve car il n'y est pas obligatoire de louer une jeep avec guide et compagnons de route imposés; on peut y circuler en voiture particulière.
De plus elle n'est pas très loin d'Agra où nous projetons de nous rendre avant mon départ.